2 août 2021

    Pour un franchiseur, la valeur perçue d’un partenariat productif par les franchisés est un vecteur de croissance important. En effet, dans les réseaux qui performent bien, la satisfaction des franchisés à l’égard du partenariat est généralement élevée.

    Toutefois, trop souvent, la productivité du partenariat est souvent vue à travers la lentille de la rentabilité ou de la croissance du flux de redevances généré. Cette façon de voir est très limitative et cache une autre vérité, celle de la vie du franchisé.

    J’aimerais vous proposer une réflexion qui va plus loin que les dollars et le ROI.

    En prémisse, il faut s’entendre sur le fait que :

    Le partenariat en franchise émane en tout premier lieu de la volonté d’un franchisé de réussir son projet d’entreprise avec l’assistance d’un franchiseur. Il faut aussi reconnaître que l’apport du franchisé à un impact important dans le modèle d’affaires, sinon à quoi bon franchiser ?

    Cet apport se manifeste au niveau de la stratégie opérationnelle du franchisé.

    C’est le franchisé qui « fait arriver les affaires » il est LE pilier opérationnel.

    Pour le franchisé, la valeur du partenariat est beaucoup plus complexe que des chiffres et des ratios.

    Mais comment s’y prendre pour savoir si vos franchisés vivent la pleine valeur du partenariat et en sont satisfaits ?

    La conduite d’une étude formelle de satisfaction s’avère la voie privilégiée et un franchiseur qui veut s’assurer d’être en phase avec ses franchisés devrait en tenir une au minimum 1 fois par année. Les résultats devraient être publiés et discutés dans les assemblées avec les franchisés afin de créer non seulement un langage commun, mais aussi une meilleure compréhension des enjeux et solutions à apporter.

    L’étude devrait porter sur 5 enjeux de nature opérationnelle et non stratégique.

    1/ La Confiance

    Vos franchisés sont-ils confiants en votre leadership ?  Au support technique qu’ils reçoivent ? En leur capacité de réussir ? Au futur ? Sont-il fiers d’être franchisés de votre marque ? Ont-ils le sentiment d’appartenir à un groupe ?

    La confiance n’est pas un élément tangible et certains franchiseurs pourraient être mal à l’aise de la mesurer. Pourtant, c’est l’ingrédient numéro un qui devrait forger votre partenariat.
    Selon SRCovey « the speed of trust », seulement 51% des employés font confiance en leur management sénior.

    Qu’en est-il de vos franchisés ?
    2/ La qualité de l’information

    Ici, je fais référence à l’ensemble des informations que le franchiseur génère. Somme toute, vous devriez vouloir savoir si l’information que vous transmettez est pertinente, adaptée à leur réalité, compréhensible et surtout utile.
    Est-ce que les rencontres sont pertinentes ? En quantité suffisante ? Intéressantes ? Motivantes ? Permettent d’apprendre et grandir ?
    Est-ce que les visites des conseillers aux franchises apportent de la valeur ?
    Est-ce que les problèmes soulevés trouvent réponse rapidement ?

    Comme vous le constatez cet enjeu est majeur. C’est souvent par cette voie que les conflits naissent.
    3/ La pertinence des solutions

    Est-ce que les solutions que vous proposez sont fonctionnelles et rapportent des dividendes rapidement ou selon le plan proposé ? Proposez-vous des innovations et encouragez-vous l’amélioration continue ? Qu’en pense vos franchisés ? L’écoute proactive de vos franchisés pour développer des solutions adaptées est de rigueur, trop souvent dans le but de « régler le problème ». Les solutions apportées par le franchiseur créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent.
    4/ La qualité de vie

    Est-ce que vos franchisés sont stressés ? Est-ce qu’ils aiment leur travail ? Sont-ils en mesure d’avoir une qualité de vie qui leur permet de se ressourcer pour mieux performer ?

    On ne parle pas souvent de cet enjeu, pourtant il est bien réel. Mieux comprendre les besoins de qualité de vie de vos franchisés peut vous aider à améliorer la facette humaine de votre partenariat.

    Bien sûr, le franchiseur n’a pas à s’impliquer dans la vie personnelle de chaque franchisé, mais en s’attardant à mieux comprendre les besoins de qualité de vie de ses franchisés, le franchiseur peut proposer des outils ou des formations qui peuvent les aider à augmenter leur qualité de vie.

    5/ Le rendement sur leur investissement (argent et efforts)

    Est-ce que le rendement financier qu’ils obtiennent de leur franchise est suffisant ? Satisfaisant ?
    Est-ce que les performances et les accomplissements sont reconnus ?
    Ces questions ne sont pas toujours évidentes à répondre, un chiffre ne dit pas tout. Par contre, le franchiseur a tout à gagner d’obtenir un feedback honnête de la part de ses franchisés afin de travailler avec eux sur les vrais enjeux, ceux que les franchisés perçoivent comme importants.

    Conclusion

    Développer et nourrir un partenariat productif est complexe. Toutefois en se concentrant sur la réalité du franchisé et en mesurant la satisfaction « opérationnelle » de manière structurée et régulière, il sera beaucoup plus facile de créer les conditions nécessaires pour rendre le partenariat productif et favoriser la croissance.

    Vous voulez en savoir plus sur comment réaliser et mettre en place un processus d’évaluation du partenariat productif ?

    Contactez-moi :

    Stéphane Breault
    Président Imagine franchise consultant inc.                                                                                                   

    sbreault@imaginefranchise.com         

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